Mois de la santé masculine

En prenant de l’âge, le risque pour les hommes d'être exposés à certaines pathologies augmente : pathologies cardiovasculaires, urinaires, diabète, cancers, dépression…

L'apparition des symptômes peut paraître silencieuse et certains symptômes même s’ils sont plus fréquents peuvent sembler peu importants.

C’est pourquoi, à l’occasion du mois de la santé masculine, nous lançons une campagne de sensibilisation visant à encourager les hommes de 50 ans à prendre soin de leur santé.

Le saviez-vous ?

• L’hypertension artérielle (tension élevée) est plus fréquente chez les hommes que chez les femmes après 50 ans.  
  25% des Français de 45 à 54 ans sont hypertendus et seulement 50% sont diagnostiqués ⁽¹⁾.
• La prévalence du diabète de type 2 augmente avec l’âge et à âge égal, elle est plus élevée chez l’homme que chez la femme 
  Chez les hommes entre 45-54 ans le nombre de cas est multiplié par 16 ⁽²⁾..
• La probabilité d’avoir un AVC (Accident Cardiovasculaire Cérébral) augmente nettement après 50 ans chez l’homme.  
  En effet, sur les 120 000 infarctus du myocarde détectés chaque année, 1/3 surviennent chez les moins de 60 ans ⁽³⁾..
• Cholestérol : 45% des hommes entre 45-54 ans présentent une augmentation du mauvais cholestérol LDL ⁽⁴⁾.

• Cancer colorectal : 95 % des cancers du côlon se déclarent après l'âge de 50 ans avec 23 200 hommes touchés par an. 
  Seulement 34.6% (en 2021) des personnes entre 50 et 74 ans ont réalisé le test de dépistage recommandé.

   

  5 dépistages indispensables pour les hommes de plus de 50 ans pour un diagnostic précoce

1.    Cancer Colorectal : recherche de sang dans les selles (test de dépistage +/- coloscopie).

2.    Cancer de la prostate : toucher rectal, dosage du taux de PSA (Prostate Specific Antigene)

3.    Diabète de type 2 : prise de sang

4.    Hypercholestérolémie : prise de sang

5.    Cancer de la peau : examen dermatologique

A partir de 50 ans, plus de la moitié des hommes sont concernés par les troubles urinaires

Besoins fréquents et urgents d'uriner, gouttes retardataires, nombreux levers nocturnes, chute de la libido, incontinence urinaire… 

La plupart des problèmes dits « intimes» sont fréquents, chez les hommes, notamment après 50 ans.

Le saviez-vous ?

• 1 homme sur 2 à partir de 50 ans a des troubles urinaires pouvant être liés à une Hypertrophie Bénigne de la Prostate ⁽⁵⁾.
• 25 % des hommes de plus de 50 ans souffrent de dysfonction érectile (troubles de l’érection) ⁽⁶⁾.
• 10-12 % des hommes souffrent d’ Hyperactivité vésicale après 50 ans ⁽⁷⁾..

• Plus de 71 000 hommes âgés de plus de 50 ans sont concernés par un cancer de la prostate chaque année, On enregistre en moyenne 9 000 cas de décès dû au cancer de la prostate par an⁽⁸⁾.

  L’hypertrophie bénigne de la prostate

  Chez l’homme, à partir d’un certain âge, les troubles urinaires sont très souvent liés à ce qu’on appelle un « adénome de la prostate » ou une « hypertrophie bénigne de la prostate » (HBP).

  La prostate est une glande de la grosseur d’une châtaigne, située sous la vessie en avant du rectum. Elle entoure la partie supérieure de l’urètre, le canal urinaire qui sort de la vessie et qui permet le passage de l’urine et du sperme.

  Elle intervient ainsi que les vésicules séminales dans la production du liquide séminal qui est une composante du sperme.

 

 

L’Hypertrophie Bénigne de la Prostate correspond à une augmentation de volume de la prostate. En grossissant, la prostate va peu à peu comprimer l’urètre et gêner la vidange de la vessie. C’est à partir de 40 ans que la prostate augmente petit à petit de volume et ce phénomène s’accentue en vieillissant : dans 9 cas sur 10, les troubles urinaires qui surviennent chez les hommes de plus de 50 ans sont liés à une HBP.

Quels sont ces troubles urinaires chez l’homme  ?

-    Des envies fréquentes d’uriner : en journée (pollakiurie) ou la nuit (nycturie)

-    Des besoins urgents d’uriner, parfois si pressants que vous pouvez même avoir du mal à vous retenir (urgenturie)

-    Un jet d’urine de plus faible débit ou qui s’interrompt (haché).

-    Des gouttes retardataires

-    Une obligation de forcer sur la vessie, de « pousser » pour uriner

-    La sensation de ne pas avoir entièrement vidé votre vessie après avoir uriné

-    Parfois associés à ces troubles urinaires, des troubles de l’érection et de l’éjaculation

Pour en savoir plus : L’hypertrophie bénigne de la prostate | Les tracas d'en bas (lestracasdenbas.info)

Ne négligez pas ces alertes et même si cela touche à votre sphère intime, osez-en parler autour de vous et avec votre médecin en particulier.

Ces troubles peuvent impacter de façon conséquente la qualité de vie et créer de l'isolement. 

C'est pourquoi, nous avons créé en France un groupe privé d'entraide sur Facebook @mieuxvivreaveclaprostate afin que les hommes concernés puissent s'informer, échanger et profiter de conseils d'autres hommes comme eux, en toute intimité.

Le tabac, à 50 ans il n'est pas trop tard pour arrêter

Le tabac est responsable de 75 000 décès prématurés par an en France: 200 morts /jour dont 44 000 sont dûs à un cancer⁽⁹⁾.

C’est la 1ERE CAUSE DE MORTALITE EVITABLE ! 

Si vous êtes fumeur, pensez à arrêter, les bénéfices sont nombreux pour votre santé et immédiats !

Les Effets néfastes les plus connus: sont : des pathologies cardiovasculaires, des cancers pulmonaires et bronchiques rôle délétère de l’exposition tabagique est établi dans plusieurs pathologies urologiques, notamment en cancérologie, mais aussi dans les troubles de l’érection, les troubles de la fertilité, l’instabilité vésicale et les complications post-opératoires.

Le saviez-vous ?

Le Tabac peut aussi engendrer des troubles de l'érection: il y a 1,5 à 2 x plus de risques de voir apparaître des troubles chez les fumeurs chroniques.
Sachez que ce risque est corrélé au nombre d'années que vous fumez et le nombre de cigarettes fumées par jour .
Un trouble érectile doit être surveillé car cela peut-être un signe d'appel d'une atteinte cardiovasculaire latente chez un fumeur...

L'ARRÊT du tabac est fortement conseillé ! Il a été constaté une amélioration possible de l'afflux sanguin et de la rigidité du pénis après seulement 24 à 36 heures d'arrêt ⁽¹⁰⁾. Une autre bonne raison de vouloir arrêter de fumer !

Ce qu’il faut retenir :

•    Plus on s'arrête précocement de fumer, plus on gagne en espérance de vie.
•    Il n’est jamais trop tard pour s’arrêter!
•    Parlez en avec votre médecin, pharmacien…
•    Fumer  du tabac entraine une triple dépendance : une dépendance physique à la nicotine qui est à l’origine du syndrome de sevrage, une dépendance comportementale (rites, habitudes, gestes), et une dépendance psychologique (plaisir, anxiété, socialisation, émotions).
•    Les traitements de substitution nicotiniques tels les patchs, les voies orales (pastilles, gommes, comprimés…) en traitement combiné, plus ou moins associés à des aides psycho comportementales, à un soutien nutritionnel et un suivi régulier du professionnel de santé permettent d’augmenter l’arrêt du tabagisme
•    Il est possible de lutter contre la triple dépendance au tabac avec :
  Une prescription de substitut nicotinique adaptée à votre dépendance
  Le conseil du professionnel de santé qui agit sur la dépendance psychologique. Le professionnel de santé joue un rôle clé dans la réussite du sevrage par un accompagnement régulier du patient

Quand on veut arrêter de fumer, c’est toujours mieux de se faire accompagner.

Vous pouvez gratuitement :
 - Bénéficier du e-coaching gratuit et à portée de main avec votre application Tabac info service: https://mois-sans-tabac.tabac-info-service.fr/
- Profiter d’un suivi téléphonique avec un tabacologue au 39 89.

DÉcouvrez LE MOIS SANS TABAC

1.    Hypertension artérielle en France : 17 millions d’hypertendus dont plus de 6 millions n’ont pas connaissance de leur maladie (santepubliquefrance.fr)
2.     Haute Autorité de Santé - Diabète de type 2 (has-sante.fr)
3.    Accident vasculaire cérébral (AVC) | ameli.fr | Assuré
4.    Cholestérol LDL chez les adultes en France métropolitaine : concentration moyenne, connaissance et traitement en 2015, évolutions depuis 2006 (santepubliquefrance.fr)
5.    Perceptions of benign prostatic hyperplasia according to the perspective of patients and general practitioners — the Trophée study. F LACOIN et al. Progrès en urologie (2013) 23, 50-57
6.    Chez l’homme de 50 ans et plus... | Le Quotidien du Médecin (lequotidiendumedecin.fr)
7.    Definition, epidemiology and impact of non-neurogenic overactive bladder :  V. PHE , X. GAME Progrès en urologie (2020) 30, 866—872
8.    Rapport d'orientation - Cancer de la prostate (has-sante.fr)
9.    INCA, avril 2021 (Qui foudroie 450000 personnes par an ?)
10.    Sighinolfi M.C and col , Immediate Improvement in Penile Hemodynamics after Cessation of Smoking: Previous Results -Adult Urology 69 (1), 2007